Historique

Le Club de la Chesnaie est une association déclarée, régie par la loi de 1901, fondée en 1959. Son siège social se trouve sur le lieu même de la clinique de psychothérapie institutionnelle de la Chesnaie, ouverte en 56, à Chailles.
Quand on parcourt ces 30 années d’existence, on peut discerner plusieurs étapes qui toutes bien sûr, ont contribué à une certaine évolution du Club.

Une première période qui va de la fondation du Club jusqu’en 1965.

  • La seconde période, de 1965 à 1972, les statuts définitifs du Club seront rédigés en 72.
  • La troisième période à partir de 72, et dont l’accent important sera donné en 75 lors du congrès de Dourdan.

Le Club fonctionne actuellement sur cette même lancée. A travers les dernières années de fonctionnement, il est cependant nécessaire de faire le point sur la période actuelle : essayer de voir la politique actuelle et de déterminer à travers les projets mis en oeuvre ou en cours, si les objectifs restent les mêmes. Quelle en est en tout cas leur évolution ?

Pendant la première période, le Club apparaît seulement comme une doublure de l’instance thérapeutique. Il est calqué sur le même modèle, les objectifs sont les mêmes. Il s’agit de la clinique. La démarche d’alors veut que tout ce qui n’est pas soin proprement dit soit intitulé Club. Et chaque pensionnaire et chaque moniteur sont membres de fait du Club. Les soignants organisent et contrôlent, les malades en bénéficient en participant.
Dans ces années-là le Club est un groupe d’action des soignants. Ceux-ci se donnent comme but la mise en place de l’instrument majeur dans le cadre du programme thérapeutique. Sur la composition du Club les statuts de 59 indiquent :

  • « Sont membres actifs les membres du personnel de la clinique de Chailles (qui théoriquement cotisent). »
  • « Est membre bienfaiteur toute personne étrangère à la clinique et ancien malade, si le bureau de l’association statue favorablement. (membre cotisant). »
  • « Les médecins de la clinique font automatiquement partie du bureau du Club. »

Le médecin-directeur est président du Club, à voix prépondérante. Et le 1er bureau se composait de sept salariés élus. On ne parle pas des malades. Sinon dans le règlement intérieur du Club qui souligne l’importance de la participation des malades aux activités du Club.
En 66, cette façon de voir les choses est résolue. On refait les statuts et il y aura deux instances :

  •  Le Conseil d’administration, élu par les 7 membres du Bureau exécutif et l’ensemble du personnel pour un mandat de 3 ans. Les médecins en font partie « en surnombre avec voix délibérative » … et droit de veto sur toutes les activités du Club.
  • Le bureau Exécutif se compose de 7 pensionnaires et 4 moniteurs. Les malades sont élus par l’ensemble des pensionnaires/moniteurs pour 4 semaines. Les moniteurs sont désignés pour la durée d’une fonction de 3/4 mois.

Les différentes catégories d’adhérents sont les suivantes :

  • Membres affiliés (les malades) 29
  • Membres actifs (les soignants et pensionnaires du bureau exécutif)
  • Membres sympathisants (extérieurs à la clinique)

Le médecin-directeur devient membre d’honneur à voix consultative.
Un tournant important, à la Chesnaie aussi, s’est amorcé à partir de mai 68. Dans ces années-là, des modifications importantes se sont opérées dans le collectif des soignants. Cependant le Club disparaît dans ces mouvements institutionnels. Entre 68 et 72, ce n’est plus qu’un appendice quelque part dans l’institution. Il ne reste plus qu’une fonction de secrétaire-trésorier qui finira par disparaître tout à fait. Pendant ce laps de temps, on se passe de Club. Les activités sont prises en charge par la clinique. Jusqu’au jour où l’on réalise à nouveau qu’un Club ça mérite d’exister, mais qu’il est à réinventer.

En 72 donc, on reprend le Club avec des idées nouvelles. Bien que présenté comme une association, jusqu’ici il était resté dans sa pratique une sorte de comité interne. A partir de 72, on s’efforce d’appliquer effectivement une démarche associative.
Premièrement, le Club se donne un programme d’action à l’extérieur : financer un local à Paris, qui sera un lieu de rencontres.
Deuxièmement, il lance une campagne d’information et d’adhésion à l’adresse de ses futurs membres.
On n’est plus membre de fait, mais on adhère en payant une cotisation. C’est une forme précise de soutien par son apport personnel, à l’objectif à poursuivre. Tout ceci est un changement considérable dans la physionomie du Club, non seulement il est devenu accessible aux personnes extérieures, mais surtout la souscription nominative des adhérents constitue un groupe différent du collectif de la Chesnaie.
De nouveaux statuts sont publiés en 72.
D’emblée on s’aperçoit à leur lecture que le Club a atteint sa majorité. Il a acquis une indépendance éthique et financière qui en fait une association à part entière ; autonome et responsable.

En 75 a lieu le congrès annuel du Club à Dourdan, qui a réuni une centaine de participants.

Deux axes d’orientation en ressortent :

  • L’ouverture sur l’extérieur
  • La rentabilisation des activités dans leur ensemble.

Club et clinique, tout en étant sur le même terrain ne se recouvrent plus. Le Club a acquis une structure propre, distincte de celle de la clinique.

La politique des années qui ont suivi n’a fait qu’accentuer cette distinction. Les projets du Club se sont multipliés à l’extérieur ; dans sa recherche d’autonomie financière, dans ses projets (service de suite, ateliers rentables voyages, chantiers, concerts).